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we are animals

10 mai 2013

Est ce que parfois, tu n'as pas l'impression que

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Est ce que parfois, tu n'as pas l'impression que ton coeur va se vautrer au fond de ton vagin ?

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3 mai 2013

Avant

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Quand je respire, c'est pour elle. Quand je ris, c'est pour elle, mais quand je pleure, c'est pour moi, rien que pour moi. Quand elle s'est envolée, j'ai compris que je n'avais plus de nid, que j'aurais froid tout le temps, le même froid qu'elle devait avoir sous les fleurs. Je ne comprenais pas qu'on puisse lui faire ça, même morte, qu'on l'enterre sans son doudou, dans sa couette, sans une lampe de poche. Pendant des jours et des nuits, je grelottais pour elle, je rêvais d'aller la réchauffer, de la serrer tout contre moi. Je l'imaginais figée les yeux grands ouverts, bleue de froid, à essayer de ne pas mourir de peur. Pendant des mois, je l'ai entendue gémir et, pendant des mois, je n'ai plus dormi, les yeux grands ouverts vers le plafond, frigorifiée, ma couette roulée en boule par terre. Quand elle a du être enterrée moi j'avais des milliers d'idées pour que ce soit moins dur pour elle, je voulais coller sa collection d'autocollants, ses étoiles phosphorescentes. J'avais prévu sa veilleuse et son doudou. On m'a dit qu'elle aurait préféré que je garde tout ça pour moi. J'avais tout mis dans son petit sac à dos rouge, je savais qu'elle en avait besoin, mais on ne m'a pas laissée faire ce que je voulais. Alors ce petit sac à dos rouge est resté fermé pendant des mois, jusqu'à ce que j'aie le courage de l'ouvrir enfin et de reproduire dans ma chambre ce que j'aurais aimé lui donner dans sa boite pour qu'elle ait moins peur. J'ai installé ses peluches tout autour de mon matelas, j'ai collé tout ce que j'ai pu sur les plafonds et les murs, et j'ai mis la veilleuse sur ma table de nuit. Et puis je n'ai plus laché son doudou, je me suis mise à caresser ma paupière droite avec mon pouce comme elle faisait pour s'endormir, parce qu'elle ne devait plus avoir la place pour le faire.

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